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Publié le 17 février 2022 à 23:00

7h15 : Des oeufs tous blancs, du lait sans lactose, il y a des choses bizarres dans le frigo de mes hôtes. Evidement on ne manque pas de bacon et de beurre de cacahuètes par contre. J’opte pour un petit déjeuner discret pendant que la maison reste endormie et tape sur mon clavier après avoir sorti mon petit monstre, les yeux encore collés, dans le froid canadien. 

8h45 : Adrianne se joint à moi pour le petit déjeuner. Au menu bagel au fromage frais et bacon (du vrai, du bon, du gras !) grillé, j’en salive. 

10h30 : Après une bonne discussion matinale je m’emmitoufle afin de braver le froid pour une balade dans les alentours. La température est « douce » et force la neige à devenir pluie, c’est donc en petits bibendum trempés que nous nous élançons dans les larges rue de Montréal. Je m’émerveille de tout : de grands trottoirs, des feux à l’américaine, des gens souriants, de la neige en masse et des petits écureuils sauvages. Oïkia saute dans la neige comme une enfant, des flocons dans les yeux. Et je m’élance derrière elle, savourant tout ça, nous deux, ces beaux moments et les suivants. 

11h : Ici les chiens doivent être en laisse faute de quoi une amende salée pourrait nous rappeler à l’ordre. Je me réconforte en me disant que dans 10 jours, là où nous allons, pas de risque qu’il y ai ce genre d’obligations. Les rues sont très américanisées, les maisons au briques rouges sont bien rangées et bordées d’un pavillon. Les trottoirs, larges, encerclent un grand square à quelques centaines de pas de l’appartement. On s’y rend toujours en laisse et j’y découvre un grand parc à chien. Seul hic : il faut s’acquitter d’une taxe cette fois aussi, à l’année, afin d’obtenir une « médaille » qui nous permettrait d’y accéder en règle.

12h30 : Une bonne balade qui a bien dégourdit les jambes et les pattes de tout le monde. On s’offre de quoi se requinquer et on continuera à deux cette fois pour une visite plus lointaine. 

14h30 : C’est fou cette capacité qu’ont les gens à passer de l’anglais au français en permanence. Premier arrêt apple store. Chaque personne de chaque commerce commence son abord par un « Bonjour, comment tu vas ? ». Simple formule de politesse, mais très souvent utilisée dans la vie en générale. Ici pas de chichi chacun se tutoie. J’ai beaucoup de mal à comprendre les personnes avec qui j’interagis entre leurs débits de paroles, leurs accents canadiens prononcés, et l’anglais qu’ils mêlent à la conversation sans même y prêter attention. Je dois paraître tellement gauche, et pourtant on est qu’en partie française, la suite de l’aventure s’annonce haute en couleur.

15h : Après avoir acheté un adaptateur pour Mac (les prises sont différentes ici) la deuxième étape sera le magasin d’en face : SQDC (société québécoise du cannabis). Ici l’accès à ce genre de substance est beaucoup moins réglementée et nettement moins hypocrite qu’en France. De façon plus encadré, ils permettent un accès à ces éléments sous différentes formes : huiles, gélules, thés, sprays et j’en passe. Il ne nous suffit que d’un simple contrôle de notre majorité internationale pour entrer nous informer. Certains sont à visées apaisantes, d’autres euphoriques ou encore excitantes, tout un catalogue de possibilité nous est présenté. J’expose mes interrogations et apprends par Adrianne qu’ici pas question d’avoir consommé tout ça au volant évidemment, mais pour l’alcool aussi c’est politique tolérance zéro : vieux conducteur, ou jeune alcoolique peu importe, si vous vous faite piquer, vous petit expatrié, a avoir joué avec le feu, c’est un allé simple dans votre pays d’origine qui vous attend. 

16h : Il ne fait pas si froid que ça mais Adrianne me tire la main pour me faire découvrir la suite. On s’engouffre dans ce qui ressemble à une bouche de métro pour y découvrir une véritable vie souterraine. 3 centres commerciaux juxtaposés s’étendent sur plusieurs étages et permettent le parcours d’une vie sous la ville s’étendant à plusieurs kilomètres. Après avoir flâné un bon moment il est l’heure de rentrer. Dans le métro (à 3$50 le trajet, aïe) je suis ébahie de la bienveillance des gens et de leurs facilités d’interactions. C’est de cette manière qu’un homme, assis près de nous, engage la conversation après avoir dessiné le profil d’Adrianne sur son carnet de croquis. Mon amie, bien intégrée dans cette vie canadienne, n’a pas la moindre réaction de recul face à cet inconnu qui lui souris sans aucune idée derrière la tête. 

18h : Un peu d’écriture, un bon repas, et un gros dodo. 

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