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Lundi 29 Avril 2019

J 1 

 

15h00 (heure locale : - 1h) : L'avion atterrit à Pointe-à-Pitre (capitale de la Guadeloupe) après une escale à Fort-de-France (capitale de la Martinique). On descend sans trop attendre et on n’est pas très dépaysées par le climat. Peut-être un peu plus sec, mais sans grande différence. On passe récupérer la valise d'Aurélie puis on retrouve les autres à l’entrée de l’aéroport.
Je rencontre Eléonore, Flavian (son copain) et Xander (le frère de Flavian) trois amis belges d’Aurélie et Maélia. 
Les filles sont contentes de se retrouver, moi je fais connaissance avec mes compagnons de voyage pendant que les bagages sont chargés dans la voiture. Pour l’occasion on a loué une voiture 7 places sur 10 jours. On entre l’adresse dans le GPS et nous voilà parti sur Pointe-à-Pitre en quête de notre premier logement. Arrivés sur place on cherche un peu et quand il nous semble être devant le bon numéro on appelle la propriétaire : elle n’a pas souvenir d’avoir de réservation pour cette nuit, et de toute façon nous ne sommes pas au bon endroit. Ça commence bien ! On est en fait à la bonne adresse, mais dans la mauvaise ville. 
Après vérification, une réservation a bien été faite, on se rend donc sur place et après un rapide tour du propriétaire les affaires sont déballées brièvement.
Pour ce voyage petit hic : 1 couple, 3 filles et 1 garçon. On va donc devoir se mettre d’accord sur « qui dort avec Xander ». Un roulement est convenu, cette nuit c’est Maélia qui s’y colle. 
Je propose d’organiser un peu le voyage puisque jusqu’ici rien n’est établi hormis les logements. On s’installe tous sur la terrasse et c’est le bazar, tout le monde parle, personne n’est d’accord, certains veulent planifier d’autre non. Bref, on fini par trouver un terrain d’entente et je prends des notes pour confectionner un plan grossier des jours à venir. 
Une fois chose faite on part en ville, Maélia aimerait passer à Décathlon et après ça on va manger. Arrivés sur place tout le monde achète masque et tuba à quelques euros et paie. Sauf moi. Ma carte ne passe pas, le voyage va être compliqué : j’ai payé les logements pour 5 nuits pour 6 personnes et forcément ça fait un sacré trou dans mon budget. Heureusement l’application « Tricount » est notre amie et les comptes sont précis. Eléonore me donne une certaine somme en liquide et ça devrait tenir pour quelques jours. 
20h : Nous voilà parti pour le Bella Vita et ce soir pas le choix, il n’y a que des pizzas. On a tous faim et au milieu des retrouvailles et connaissances les conversations se font toutes seules. 
23h : On fait un petit tour de la place d’à côté avant de rentrer. Aurélie met alors le premier pied dans l’appartement, je suis sur ses talons et j’entends un bruit de flaque. Je la stoppe net dans son élan et allume la lumière : l’appartement est inondé. Après quelques recherches furtives on trouve vite la source du problème : il n’y a pas de flotteur dans la cuvette des toilettes et le robinet a été ouvert. Il s’est donc écoulé pendant toute la soirée et il y a de l’eau absolument partout. 
Tout le monde s’y met et nous voilà à 23h30, serviette à la main, entrain d’éponger le sol avant d’aller dormir. Les blagues commencent et la situation nous fait bien rire. Il vaut mieux en rire qu’en pleurer après tout...
00h : On se couche et le débat sur l’heure de levée semble nous opposer Maélia et moi à Eléonore. Un peu décalée, celle-ci veut se lever bien trop tôt sans penser qu’il s’agit aussi de nos vacances. Maélia et moi sommes décidées : pas question de se lever avant 8h. Négociations réussies on convient qu’elles ont le droit de nous réveiller à 8h pas avant ! Après avoir passé quelques instants dans le salon on décide d’aller se coucher puisqu’une grosse journée nous attend demain. Une fois au lit, moi avec Aurélie dans le grand lit et Maélia dans le clic clac d’à côté la conversation continue de plus belle avant qu’on s’endorme au frais grâce à la clim.

 

J 2 

 

7h57 : Et pas une minute de plus ! "Les filles, c'est l'heure de se lever !" Bien madame. On prend le petit déjeuner sur la terrasse et les lèves tôt sont allés chercher les croissants. Plutôt plaisant, mais Eléonore nous dit au moins trois fois qu'elle s'est ennuyée en attendant 8h. Aller Thaïs, tu n'es pas du matin mais c'est les vacances, profite du soleil et souris ! On range l'appartement et les autres s'éternisent. On part avec une demi-heure de retard pour rouler vers la plage Babin afin d’y faire du paddle. Finalement, une fois sur place on ne trouve pas le stand de paddle et on décide de reprendre la voiture pour aller un peu plus loin. On tombe alors sur un boui-boui de location Kayak. On se met d'accord et avant tout on va acheter le pique-nique. Sandwich bien rangés on monte sur nos engins 2 places pour 3h de location. Le vent souffle mais le moniteur du centre nous rassure tout de suite “C'est pas de chance mais vous allez voir, dans 5 minutes ça va se calmer !". On a tiré au sort et je pagaie avec Xander, Maélia avec Eléonore et Aurélie avec Flavian. Au moins ça mixe un peu tout le monde ! Après seulement quelques dizaines de mètres effectivement le temps change. Il se met à pleuvoir de grosses gouttes tropicales ! La balade consistait à se fondre dans les mangroves (arbres racines qui forment des marécages) et du coup on le fait tout de suite pour se protéger du mauvais temps. La pluie se calme et le périple continue. On en prend plein les yeux. Les canoës s'enfoncent dans des ilots formés par les arbres où seul un bateau peut s'engager. 
On s'arrête pour manger sur la plage d'une ile indiquée par le shop de Kayak. Petit coin de paradis on se retrouve seuls au monde sur le sable blanc ; les pieds dans l'eau et les fesses dans le sable on déguste nos casse-croutes. On se baigne un peu, l'estomac bien rempli et on joue au bord de l'eau avant de reprendre la route. Le retour est plus difficile, il y a du courant. Il y a du bruit derrière et au moment où je regarde par dessus mon épaule je peux admirer Maélia et Eléonore se retourner. Tout à la mer elles pleurent de rire sans savoir comment elles ont fait leur affaire. Elles rattrapent tout au vol avant que les affaires ne prennent le large et il manque une chaussure de Maélia, qui a coulé. On la cherche et Eléonore remonte sur le bateau quand Maélia constate qu'il y a des oursins partout. Le courant l'emporte et elle s'accroche au Kayak pour ne pas marcher dedans, sauf que ses jambes se font emporter et qu'Aurélie, sur l'autre Canoë, lui les tient pour l'aider. La scène est comique, le gilet de sauvetage de Maélia lui remonte dans le cou et son masque (qu'elle a mis pour retrouver ses chaussures) est plein de buée. Je vois la chaussure et on la récupère rapidement, ensuite Maélia tente de remonter dans le bateau sans succès. Je la remonte à la force des bras puis on reprend le chemin du retour avant d'être en retard. Arrivés pile à l'heure, complètement HS. Mes bras me brulent et je suis à bout de souffle quand je me sèche. 
On regagne la voiture plein de sels et se résout à aller faire quelques courses les fesses mouillées en attendant que le logement soit disponible. L'apéro de ce soir est acheté et on se rend à l'adresse du Rb&b. La villa est magnifique, grande baraque spacieuse mais pas du tout habitée, on croit rêver. Encore un petit hic : la dame qui s'occupe du ménage nous confie que la piscine n'est pas comprise dans la location. Aussi, le barbecue qu'on nous a promis n'est pas sur place. Bon. On reprend la voiture et on va chercher celui-ci en suivant la dame en voiture. Il est beaucoup trop grand et on repart finalement avec uniquement la grille. Ça commence à bien faire ces locations mensongères ! Après avoir contacté la propriétaire c'est une erreur de Booking visiblement, mais bon ça n'est pas la nôtre. Je décide que si j'en ai envi, je me baignerais quand même demain matin et tant pis pour eux. 
Avant de rentrer on se rend sur la plage de Port-Louis. Le couché de soleil tutoie la grisaille du ciel et les nuages filtres les rayons orangés qui offrent une vue à couper le souffle. Les vagues viennent nous chatouiller les pieds pendant que je profite de la vue en pensant que je suis bien loin de chez moi. 
19h : On rentre à la villa, il est l'heure de l'apéro. Le repas s'enchaine et on ne se couche pas trop tard. Tout le monde est ko. La journée a été riche en émotion et celle de demain promet d'être toute aussi fabuleuse. 
23h : Ce soir on a tiré au sort et c'est moi qui m'y colle, je dors avec Xander. Il dort à l'autre bout du matelas, en parfait gentleman, et c'est tout à son honneur. Les filles nous ont laissé le grand lit et prennent le x120cm.

 

J 3 

 

8h34 : Personne n'est venu me réveiller c'est merveilleux ! Je traine un peu au lit et après quelques messages à la métropole je me socialise. Après un petit déjeuner gargantuesque tous les 6 on range toute la maison. En une nuit on a déjà mis un sacré bazar ! Une fois chose faite on se met en route pour la plage malgré la grisaille et on croise les doigts.
Au détour d'une conversation, Eléonore dit une fois de plus une expression qui commence à agacer tout le monde. Je dis en plaisantant à moitié qu'on devrait faire comme quand j'étais plus jeune et qu'à chaque fois que l'un d'entre nous prononce un mot interdit il doit un euro à la communauté. Tout le monde semble charmé par l'idée et les euros s'additionnent rapidement. "M Bappé", "Amazing", "Dingue", "Big burger", et "Ce n'était pas nécessaire" deviennent proscrit et ça fait du bien !
11h00 : Une fois sur place un débat est lancé. Il pleut, 3 personnes sont pour aller se baigner, 3 sont contre. Les contres l'emportent puisque la pluie nous soutient et on décide de partir voir les falaises en voiture. Après une petite balade en voiture une accalmie nous fait penser que le mauvais temps est passé. On s'arrête, on saute de la voiture, se crème et c'est partit. On descend tant bien que mal en tong en s'accrochant aux lianes et aux branches pour pouvoir descendre. À peine le pied posé sur la roche que la pluie fait son come-back, on est trempés jusqu'à l'os en quelques instants. Après quelques minutes à attendre pour voir si ça se calme il faut nous résoudre et regarder la vérité en face, il est temps de faire demi tour. Tongs mouillées, sur une pente plus que pentue. J'ai déjà fini sur les fesses à l'aller et me concentre pour éviter de me retrouver les 4 pattes en l'air au retour, en plus vu ce qu'il y a en bas je pourrais me faire vraiment mal. 
La route est reprise, on fini la visite en voiture, en s'arrêtant de temps en temps pour admirer la vue, affrontant les vents et marées pour admirer le paysage. 
14h : On s'arrête “chez Pinpin", conseillé par le guide du routard. C’est un restaurant local un petit peu reculé, à l'abord d'une plage sauvage. Je commande un peu au hasard pour gouter la nourriture locale et jette mon dévolu sur du Loubi, une fricassée de coquillage d’ici. On commande aussi deux assiettes d'acras et une fois celles-ci englouties je me délecte du spectacle qui s'offre à moi. Un anniversaire (70 ans) est fêté dans le restaurant et une trentaine d'invités, manifestement guadeloupéens, tous sur leurs 31, chantent "Seigneur bénis ce repas". Tout vêtus de blanc, l'image vaut toutes les photos du monde. Le repas est servi et je m'esclaffe en regardant Xander manger. On dirait qu'il n'a pas été nourri depuis 2 jours et semble se régaler. 
15h30 : On reprend le chemin après avoir fait une halte sur la plage et en seulement une heure de voiture on arrive dans le logement qui nous accueille pour 4 jours. C'est un petit village de maison en bois, définis par le charme les lieux sont magnifiques. Les lits sont rapidement attribués, une fois de plus il faut décider qui dormira avec Xander. Comme il ne rentre pas dans les lits 1 place du salon il dormira avec l'une de nous dans un grand lit. Pour cette fois-ci ça sera Aurélie. 
On reprend la voiture à la recherche du diner et croise les doigts pour que tout ne soit pas fermé en ce jeudi 1er mai. Chance ! Une grande surface est ouverte et on fait les courses tous ensemble. Je propose de faire une sauce alfredo pour ce soir, c’est adjugé, c'est moi qui m'y colle. 
18h30 : À peine rentrés on décide de profiter de la piscine. On passe un petit moment dans l'eau et la conversation va bon train. La soirée commence bien, on rit à gorges déployées avant d'attaquer l'apéro. Toujours au soft je m'affaire à préparer le repas. J'ai déjà préparé du guacamole maison avant la baignade et pendant que celui-ci se fait manger j'émince de l'ail, le fait revenir à la casserole et concocte une sauce au parmesan pour les pâtes. Flavian est éreinté et va rapidement se coucher. Pour nous la soirée continue et les discussions s'éternisent. 
00h : Il est temps d'aller nous coucher, demain une grosse journée nous attend, il faut qu'on soit en forme. Tout le monde dans sa case et les rires repartent de plus belle. Dans cette maison on entend tout et même les mots qu'on n’a pas le droit de prononcer. On s'esclaffe " 1 euro !! " et les chuchotements reprennent à nouveau. Je sens que Maélia et moi on se rapproche, on est sur la même longueur d'onde et une amitié se créée. Après s'être confiées l'une à l'autre on se résonne et on se dit qu'il est temps de dormir. Il est déjà 1h30, le réveil sonne dans six heures. 
1h30 : Les bras de Morphée m'enveloppent en quelques secondes, je pars doucement dans le monde du sommeil.

 

J 4 

 

8h10 : Aucun répit, on nous réveille déjà par un "Les filles il est 8h". Oui, on arrive ! Maélia m'a réveillée cette nuit, plusieurs fois, elle ronfle comme un camion ! Je lui en fais part amusée, on rejoint la terrasse inondée de soleil, le petit déjeuné y est agréable. Après avoir mis un peu de musique douce on mange comme il faut pour attaquer une randonnée. Pain, beurre, confiture, céréales, lait, jus de goyave, thé. Je commence à connaitre la chanson et ne me presse pas pour me préparer, je sais qu'en commençant après les autres Maélia et moi seront les premières à être prêtes. 
9h30 : Avec une demi-heure de tard, et après avoir raison une fois de plus, on se met en route pour une randonnée de 3h sur "La pointe des châteaux". Pas trop dépaysée par le climat je prends mes précautions et après m'être tartinée de crème solaire 50 j'embarque un litre d'eau dans mon sac à dos. Je prends aussi ma serviette et mon maillot au cas où, et bien sûr mon enceinte qui chante déjà. 
10h : Une fois sur place on met deux pieds sur le sable et je confis à Maélia qu'au vu de l'heure qu'il est, et de la durée de la randonnée je pense que nous rapprocher un peu en voiture serait le mieux. On demande l'avis du groupe, il est unanime : on se rapproche. La randonnée de 3h ne compte même pas le retour et alterne entre plage, amazone, et falaises, tout ça en plein cagnard, il faut mieux se méfier. On remonte dans la voiture et la randonnée commence donc plage Tarare, une plage naturiste. Tout le monde a des chaussures de randonnée sauf moi, je vais devoir me contenter de mes tennis. Sac à dos en place, on marche d'un pas assuré le long des plages, foulant pas après pas tantôt le sable, tantôt les pierres. Il fait déjà très chaud et on s'arrête de temps en temps sous un coin d'ombre pour boire (et pour ma part me mouiller la tête). Le paysage défile et après la plage Tarare, la plage anse à la plume, et la plage saline on arrive à la pointe des châteaux. La vue y est imprenable et même si mes cuisses me brûlent ça valait le coup de monter toutes ces marches. Les vagues frappent sans relâche, avec force elles s'échouent sur les rochers, implacables, qui offrent une vue à couper le souffle. Après en avoir pris plein les yeux on rebrousse chemin et on se perd dans les petits sentiers en voulant voir du pays. Après quelques détours on retombe sur la route et on décide de faire le retour sur quelque chose de dur et de plus praticable, même s'il y a moins de vent ça sera certainement plus court.
13h : Il n'y a pas d'ombre, le soleil tape sans remord et même en ayant bu pas moins d'un litre d'eau déjà je sens le mal de tête arriver. Solution de survie : je prends ma serviette de plage et la pose sur ma tête. Il nous reste 2,4 km à faire et je ne vais pas flancher maintenant. 
13h30 : On voit enfin la voiture, quel bonheur ! J'ai mal aux pieds, j'ai mal aux jambes, je suis épuisée, je colle et j'ai chaud. 
De retour à la maison je sens qu'il faut que je me dépêche de me rafraîchir. J'enfile mon maillot, attrape ma serviette et marche d'un pas ferme vers la piscine. Je ne réussis pas à attendre et je saute dedans toute entière sans hésitation. Le bonheur ! Je reste un moment la tête sous l'eau, à me délecter de sa fraicheur et quand je refais surface j'entends qu'on tente de me parler. L'un de papa qui est là s'adresse à moi. Ils partent et nous propose de récupérer tout ce qu'ils ont dans leur frigo. Touchée par le geste, j'accepte sans savoir de quoi il s'agit. 
On passe récupérer tout ça et un aller-retour ne suffit pas. Ils sont en fait partit en vacances en famille et à 19 forcément les calculs étaient difficiles. On remplit notre frigo plus que de raison et ça nous a tous mis de bonne humeur : fruits, légumes, apéros, rhum et j'en passe, on a fait nos courses pour la semaine ! 
On mange, on mange, on mange et je lutte pour ne pas m'endormir. Le sommeil gagne du terrain et je trouve que le repas s'éternise. Je ne réussis plus à lutter et je salue tout le monde avant d'aller me coucher. Je m'endors sans attendre une minute de plus et je suis réveillée par Aurélie, qui parle et rigole fort sans la moindre discrétion. J'ouvre un œil et le ferme aussitôt. 
17h45 : Quand je me réveille après un sommeil lourd. La maison est silencieuse, les oiseaux chantent et les cigales stridulent. J'apprécie la douceur de mon réveil et après quelques minutes je les interroge par un message. Ils sont à la plage et rentre dans une bonne heure. Parfait, je vais pouvoir écrire ! Je me mets à mon clavier et les mots s'accumulent sans se faire prier. 
19h : Les zouaves rentrent et le calme repart aussi brusquement qu'il avait pris place. Je continue d'écrire le temps qu'ils prennent leurs douches, et continue encore un peu après profitant d'un moment calme. Maélia aussi écrit un journal, mais le sien est manuscrit. Personnellement j'écris beaucoup trop mal pour ça. 
20h30 : Il est temps que je refasse surface et je rejoins le groupe sur la terrasse. Aurélie est encore au téléphone avec son chéri et à son retour on sent que ça n'est pas facile. Elle ne l'a pas vu depuis 3 mois et les deux amoureux commencent à manquer sérieusement l'un de l'autre. On essaie de lui remonter le moral et de lui dire qu'il ne reste que 2 petits mois, mais il est vrai que 2 mois sans sa moitié c'est loin. 
On a mangé tard et personne n'a réellement faim. Pour cette raison on grignote un peu et on papote un bon moment avant d'aller se coucher. 
23h : Les discussions plus bizarres les unes que les autres prennent fin et on gagne tous nos couchettes. Maélia et moi on continue la discussion jusqu'à ce que le sommeil vienne nous cueillir.

 

J 5 

 

8h00 : Toujours pas de répit. Le réveil sonne et Eléonore n'attendait que ça, elle sort de sa chambre et commence à faire du bruit. Aller c'est reparti pour une journée ! 
Maélia a mal au talon et en regardant de plus près on s'aperçoit qu'elle a tout plein d'épines d'oursins dans le pied. Atelier minutieux on s'y met toutes pour essayer de l'en libérer. La plupart se laissent faire mais certaines sont récalcitrantes et on finit par faire un pansement à l'alcool en espérant les faire sortir un peu. 
On se met à table et après un bon petit déjeuner je me prépare avant de partir à la plage. Ce matin on va sur l'Ilet du Gosier. Palme, masque, tuba, serviette et maillot de bain, tout est près pour en prendre plein les yeux. Le temps est juste couvert comme il faut pour ne pas trop prendre de coup de soleil. 
9h45 : Une fois de plus on attend les retardataires et on fini par décoller avec 45 minutes de "retard". Ça m'est égal puisque c'est les vacances après tout. Je suis dans les nuages pendant les 45 minutes de voiture et j'y reste en arrivant dans le village du Gosier. C'est magnifique. On s'arrête avant tout dans une boutique de souvenir pour qu'Aurélie se rachète un masque qu'elle a perdu dans une grosse vague hier. J'en profite pour acheter une carte postale pour SudMédical (c'est la tradition) et tombe sur un beau chapeau. J'en cherche un depuis un moment et il serait parfait pour me protéger du soleil de plomb, en plus il est pile à ma taille alors je craque ! Après quelques euros dépensés on longe la plage et on rejoint la navette pour l'ilet. On paye 5 euros par personne et on embarque pour de courtes minutes de navigation. Petit ilet paradisiaque, les orteils dans le sable on fait vite le tour et on se met à l'eau pour faire du snorkeling (masque-tuba). L'eau est transparente et tellement bonne qu'on ne réfléchit pas une minute avant d'y plonger tout entiers. Après quelques brasses à me perdre dans les algues et les rochers je vois des poissons colorés : des violets tachetés jaune, des noirs rayés jaune, des gris, des orangés, des oursins, des coraux. Après une demi-heure à en prendre plein les yeux je rejoins ma serviette soigneusement étalée à l'ombre des cocotiers. Je joue la responsabilité et suis la seule à ne pas m'exposer davantage. Pendant que les autres font bronzette à quelques mètres de moi j'en profite pour appeler la métropole et les inonder de soleil. Après ça j'écris quelques lignes et il est déjà l'heure d'aller manger. 
14h : Il commence à faire faim et après 50 allusions de Flavian pour manger on craque. Ok, on rentre. On attend la navette et visiblement je plais à Simon l'un des conducteurs. Après m'avoir dit que je suis extraordinaire et que j'ai de jolis jambes et me prend la main pour me saluer. Un peu gênée je souris de sa maladresse et le retour se fait dans les minutes qui suivent. Ce midi on mange Bokit, spécialité guadeloupéenne c'est un sandwich chaud, frit. Pas mauvais. Repas terminé, une fois de plus l'équipe n'a pas l'air d'accord sur la suite du programme et ça commence à me fatiguer que chaque décision prenne si longtemps pour changer systématiquement par la suite. C'est décidé, je n'y prendrais plupart c'est leur problème, en attendant... J'attendrais. 
On décide de rentrer et sur la route du retour on traverse le marché de Saint Anne, une fois de plus : est ce qu'on s'arrête ? Est-ce qu'on rentre ? Après un quart d'heure de décision on s'arrête alors qu'on avait penché pour rentrer. Moi ça me va très bien, je pourrais faire quelques emplettes. Le marché est le plus coloré que j'ai vu. Des épices partout, des odeurs, des couleurs : du rouge du jaune, du vert à foison. Les mamas guadeloupéennes nous interpellent par des "ma chérie vient gouter". On se laisse prendre au jeu et l'un des monsieur nous fait gouter presque toutes les épices de son shop. Aucunes ne vont ensemble et on a du mal à se retrouver en passant du sucre au sel et du safran aux épices citronnées. On se laisse tenter par un sachet d'épices pour le barbecue, et même le “petit” sachet, c'est bien trop. Le marché continue et je m'offre un bracelet rouge comme souvenir pour mon retour. 
Après ça une autre décision difficile à prendre : on boit un verre en bord de mer ou on rentre ? Maélia voit que je commence à m'agacer et compatit puisqu'elle est du même avis. Elle a compris comme je fonctionne et on tranche toutes les deux avec un Shi-Fu-Mi (pierre-feuille-ciseau) : on prend un verre ! Les pieds dans le sable la troupe commande un cocktail alcoolisé et moi un jus. 
18h : Le soleil commence à se coucher, il est temps pour nous de rentrer. Sur la route du retour on fait une halte sur la plage Saline et on admire surtout les kitesurfeurs. 
Une fois à la maison je file sous la douche pendant que Xander, Flavian, Eléonore et Maélia vont à la piscine et qu'Aurélie téléphone à son chéri. Je profite des quelques minutes de calme pour écrire encore un peu. Je sais qu'en rentrant je n'aurais pas le temps de rattraper mon retard et devrais me concentrer sur mes examens de fin d'année. Aller, on ne pense pas à ça et les vacances continues. 
20h30 : Ce soir c'est barbecue et merguez plus précisément. Flavian s'en charge et le tout sera assaisonné d'épices du marché. Le diner se déroule dans le calme et on décide de faire un jeu à la fin du repas. Je mène la danse et conduit le jeu du palmier, un jeu d'alcool, en restant moi-même au coca. Les autres penchent pour les rhums et les choses deviennent vite très drôles. La cagnotte des mots interdits ne fait que se remplir et j'y contribue même aussi ! Les bouteilles d'alcool descendent à une vitesse folle et Maélia et moi sommes spectatrices puisqu'elle ne joue pas et que je ne bois pas. 
00h : Après une soirée bien agitée, on se couche tous le sourire aux lèvres en ayant mal au ventre d'avoir autant ri.

 

J 6 

 

9h : La maison tremble et je me réveille. Les loulous font des bêtises à côté et dans une maison en bois la discrétion c'est pas toujours chose facile. La petite troupe se lève petit à petit et on se retrouve tous pour un petit déjeuner ensoleillé. Après avoir trainé un peu on se questionne sur le programme de la journée. Aujourd'hui on n’ira pas bien loin puisqu'ils ont tous rendez-vous pour faire du parapente à 14h. Xander, Eléonore et Aurélie optent pour la plage de la ville de Sainte Anne, Maélia et moi pour les boutiques et Xander veut rester un peu tranquille au bungalow. On prend la route et une fois n'est pas coutume mon enceinte donne le rythme avec la musique à fond. 
11h : Sainte-Anne est noire de monde, on s'éloigne un peu pour trouver une place et une fois qu'on a trouvé la perle rare Flavian se gare. Il avance sur une place pour reculer et une voiture nous colle au derrière sur la place en question, nous empêchant de reculer et nous volant littéralement la place. Maélia sort de l'habitacle pour expliquer gentiment à la dame qu'on était en train de se garer et qu'elle pourrait reculer sur la place juste derrière. La conductrice, guadeloupéenne visiblement, arrête le moteur sans scrupule et sort tous poings dehors en nous injectant de "Touristes", et à coup de "rentrer chez vous". Elle n'en a visiblement "rien à foutre" et la marche arrière toute simple qui arrangerait tout le monde n'est pas envisageable. Je sors pour soutenir Maélia et la discussion s'envenime. Une personne âgée assise en place passager est présente, je me dis qu'avec la sagesse du temps il va la rappeler à l'ordre et lui rappeler les bonnes manières, le savoir vivre et la correction. Mais non. Les insultes fusent, et on est contraint de retourner à la voiture pour aller ailleurs. Quelques centaines de mètres plus loin on trouve notre bonheur et en passant à leur niveau de l'autre côté de la rue je ne me prive pas de leur faire un magnifique doigt d'honneur. C'est pas beau mais tant pis pour la grossièreté ! Le racisme aussi c'est grossier après tout. 
Flavian et Aurélie vont à la plage et Eléonore se joint finalement à nous pour les boutiques. Je trouve rapidement mon bonheur et Ô miracle je trouve un maillot de bain comme il faut. Après un bon petit tour on rejoint les autres sur la plage et la vue est splendide. Le sable est blanc, le soleil tape, et je me mets à l'ombre d'un cocotier après avoir fait trempette dans l'eau cristalline. Seul bémol : le vent. On décide de rentrer après avoir profité de ce petit bout de paradis pour aller manger. 
15h : A table ! On finit un maximum de choses pour avoir à emporter le moins possible demain. Finalement le vent est trop fort et le parapente est annulé pour aujourd’hui. Ils sont tous déçus puisque c'était la dernière occasion, après ça on sera sur le sud de l'île et notre planning est serré. 
16h30 : Ils se motivent tous à repartir, et moi je décide de rester au calme. Je vais profiter du silence et écrire un peu. 
19h : Déjà de retour, chacun se douche et ce soir c'est restau ! On se fait tous beaux, on embarque dans la voiture et se dirige vers Saint-François pour le restaurant "Les pieds dans l'eau". Finalement une fois sur place le serveur nous informe qu'ils ne servent plus qu'un plat par ce qu'ils se sont fait dévaliser donc on va chercher notre bonheur plus loin. On finit par trouver ce qui convient à tout le monde et c'est vraiment super. La déco est top, la musique est bonne et les copains sont là. Ils commandent un verre, moi un Orangina, puis on se décide pour l'entrée et le plat. J'opte pour un tartare de poisson local et quand le plat est servi je ne regrette pas mon choix. La soirée se passe en douceur au milieu de conversations et plaisanteries dans une ambiance locale. 
22h30 : Rentrés, on se pose à la table et on discute encore un peu pendant que Flavian et Eléonore décident d'aller se coucher. On dérive vers une conversation assez sordide sur les tueurs en séries, suicides et accidents mortels : l'idéal avant d'aller dormir ! 
23h30 : Maélia et moi on s'éteint rapidement, la journée de demain promet d'être bien remplie.

 

J 7 

 

8h : Il est l'heure de se lever après une bonne nuit sans les ronflements de ma voisine de lit. On part dans une heure et on a du pain sur la planche pour ranger et nettoyer le logement. On met tous la main à la patte et comme je m'en doutais on fini par partir avec près de 45 minutes de retard pour le sud de l'île, qui s'appelle “Basse-Terre”. On se rend d'abord au Saut de la Lézarde. Petite randonnée d'une demi-heure classée "Facile" ; Flavian y va même en claquette. Quelle bonne idée ! La pluie a fait son œuvre et le chemin (si on peut encore appeler ça comme ça) est très difficilement praticable. Au moindre pas on manque de glisser dans la glaise et de tomber dans la pente du dénivelé de 80 mètres. Le site est interdit d'accès depuis 2015 et l'accès n'est donc plus du tout entretenu, la nature a repris ses droits et on peine à définir un véritable chemin. On se retrouve même à devoir descendre en rappel, au milieu de la forêt tropicale, à la liane. Comme si tout était normal on continue notre chemin et après plus de 45 minutes de marche on tombe sur la cascade. Petit hic : la cascade c'est bien, être en bas c'est mieux. On se trouve actuellement en amont de la chute et même si la vue est magnifique ce n'est pas le but. On reprend le chemin qui longe la cascade et je me dis que ce qu'on fait n'est vraiment pas prudent. Chaque pas est imprécis et peut nous faire tomber à tout moment dans le vide qui donne sur la cascade de plusieurs dizaines de mètres. Je redouble d'attention et mes chaussures blanches en prennent un coup. À force de mettre les pieds dans des trous de boue mes chevilles sont immergées de glaise et je ne me pose même plus de question. 
Une fois en bas je ne regrette pas notre imprudence : c'est la chose la plus belle que je n'ai jamais vu de ma vie. La beauté de ce que je vois est indescriptible et j'en reste muette. On se met vite à l’eau, Flavian et moi on nage vers la cascade. Elle a l'air puissante et je ne sais pas si je peux passer en dessous. Après tout, qu'est-ce que je risque ? Je nage et traverse l’épais tapis d'eau pour atterrir derrière. À bout de souffle je tente de reprendre ma respiration mais manque rapidement d'oxygène. Je me sens suffoquer et comprends qu'il est temps de sortir de là. Vite. Après quelques brasses l'air au-dessus de moi est dégagé, je reprends mon souffle petit à petit. 
Je rejoins les autres et on s'amuse un peu dans l'eau comme des gamins. De loin, je vois des garçons sauter à côté de la cascade. Légèrement casse-cou j'escalade le mur humide et m’hisse sur les berges de roches naturelles. Je saute à mon tour et c'est un véritable bonheur d'être ici, totalement exclue du monde et à la fois véritablement au cœur de celui-ci. Il est temps de rentrer et le retour est plus facile. Ça grimpe mais au moins nos pas sont plus sûrs. 
13h : On reprend la voiture et cette fois on fait un crochet à la cascade Crevette. Elle est sur la route et pas besoin de randonnée cette fois-ci. Aujourd'hui on devait aussi faire la randonnée des chutes du carbet mais avec 3h de marche, au vu de l'heure qu'il est déjà on se rend compte que ça ne sera pas possible. On se résigne et se dirige directement sur la ville de Sainte-Rose. Le repas est acheté dans une grande surface et on pique-nique sur la plage. Eléonore veut se baigner, on reste un petit peu mais il y a énormément de vent. 
On remonte dans notre carrosse et jette notre dévolu sur la plage Deshaie. La plage est magnifique. Grande, sans algues, le sable blanc a attiré les touristes mais le vent n'est pas au rendez-vous donc on étale notre serviette et c'est parti ! Les autres se baignent, moi je profite de ma serviette. Après une petite heure la pluie fait son entrée et nous fait rebrousser chemin. On court à la voiture et on reprend la route pour se diriger vers notre logement des prochains jours.
Après 1h20 de route nous voilà arrivés à destination. La maison a moins de charme mais tout est niquel. Cette fois-ci une chambre double (pour le couple), une chambre 3 places (Aurélie, Maélia et moi) et un canapé convertible qui conviendra pour Xander. 
Eléonore et Flavian partent pour les urgences puisqu'on est dimanche et que mademoiselle a mal à l'oreille. Je trouve ça dommage d'encombrer les urgences pour un motif pareil mais m'abstiens de tout commentaire, elle est infirmière et devrait pourtant s'en rendre compte. 
22h : Épuisée, je me couche dans mon lit double partagé avec Maélia et le sommeil ne se fait pas attendre.

 

J 8 

 

4h45 : Il est déjà l'heure de se lever et ça pique. Aujourd'hui on va sur les îlets de petite-terre, le départ se trouve exactement là où on a dormi les nuits précédentes, à Saint-François, à l'autre bout de l'île. Les réservations n'étaient pas disponibles avant et on doit faire un sacré bout de route pour être là-bas à 7h30. 
Dans la voiture Flavian conduit et tout le monde dors hormis Eléonore qui n'arrête pas de jacasser. Je finis par perdre patiente et lancer un "chut" qui n'a aucun succès. Je bouillonne mais ne dit rien, par peur de déborder et d'avoir une réaction démesurée. En descendant de la voiture quelqu'un lui fait froidement remarquer et mon Dieu ça fait du bien de sentir que je ne suis pas la seule à avoir voulu l'étriper ! Tout le monde soutient et celle-ci ne s'excuse pas une seconde, ne reconnaissant pas du tout qu'il puisse y avoir un problème puisque "une voiture c'est pas fait pour se reposer". Aller, on souffle Thaïs, on souffle ! Lui coller ta main dans la tronche n'égayera pas le voyage. Je prends mes distances et me met à plusieurs mètres d'elle le temps de m’apaiser. Je vais me mettre de la crème solaire ça va me calmer. 
7h45 : Le bateau prend la mer et Aurélie me sollicite pour aller sur le filet. Elle sait que je ne dis jamais non pour ce genre de chose et on s'étale à l’avant du catamaran profitant de la brise et des vagues. L'air marin me rappelle des souvenirs d’enfance, c’est très appréciable. Après quelques gouttes d'éclaboussures je me demande si ça ne serait pas mieux que j'enlève ma robe pour me mettre en maillot de bain et en me faisant la réflexion... Une énorme vague s'abat sur nous, faisant rire le bateau à l'unisson et nous faisant éclater de rire comme deux gourdes. Après ça pas d'autre vague, je suspecte fortement le capitaine d'avoir fait une petite blague. J'attends un peu et vais me changer, ma robe sèchera au vent. On reste un peu sur le filet mais après une petite demi-heure le temps se couvre et les vagues sont fortes. La houle commence à me rendre malade et je vais à l'arrière du bateau pour tenter de lutter contre le mal de mer. Je ne dis rien à personne et le capitaine se retourne pour me demander si ça va. J'acquiesce et le marin à côté duquel je me suis assise lui lance un "c'était juste une tentative de rapprochement !". Dragueur. Je l'informe en riant que non, non, j'ai bien le mal de mer (dans tes dents !). 
10h : On amarre et la plage est gagnée rapidement. Première étape : crème solaire ! En attendant que ça s'imprègne bien je profite de la visite de l'île pour apprendre des choses. Le marin nous fait tout un laïus sur la nature, la réserve, l'homme et ses bêtises. Ici les iguanes ne se cachent pas et on peut en voir plein de la taille de mon bras qui patientent au soleil. Ils ont le sang froid et se mettent au chaud pour le faire circuler afin d'accomplir leurs tâches de la journée. Une fois choses faites ils regagnent le sol pour profiter de la fraicheur des plantes. On a aussi la chance de voir des fleurs d'agaves. Celles-ci mesurent plusieurs mètres, ne fleurissent qu'une fois tous les 20 ans et meurent dans les 15 jours qui suivent. Le marin nous apprend aussi qu'on est ici littéralement "au bout du monde" en terme marin et que deux hommes en quelques minutes ont suffit à détruire une partie du corail du lagon en marchant dessus. Laissant passer un filet d'eau, puis une large faille c'est un véritable ravage pour la réserve de l'îlet. 
11h30 : On revient pile pour l'heure de l'apéro. Les autres boivent du punch et pour ma part toujours pas d'alcool. Pendant ce temps l'autre marin s'occupe du repas. Il fait griller du thon au barbecue et chacun fait la queue pour s'en servir un peu avec du riz amélioré. On mange sous les cocotiers et on se met à l'eau après le repas. Masques et tubas bien en place on part avec Aurélie et Maélia pour explorer les fond marins à la limites des zones autorisées. L'eau est transparente et c’est magnifique, on cherche une tortue pendant un moment en vain et j'aperçois au loin un requin marteau. Je fais signe aux copines et on nage en sa direction. Je me retrouve au-dessus, celui-ci mesurant 1m20 - 1m50, paisible. 
14h30 : Je regagne ma serviette pour une petite sieste au soleil avec un peu de musique. 
15h15 : Il est déjà l'heure de partir et on entame le chemin du retour. Les places en haut du bateau, conseillées pour les personnes malades, sont prises d'assaut par les mêmes personnes qu'à l'allée voulant simplement admirer la vue et être bien installés. Maélia et moi on se bat pour un petit bout de place. Excédées par le manque de savoir vivre des gens on abandonne mais le capitaine n'est pas de cet avis. Il demande aux gens de se serrer un peu et "d'enlever les sacs". Certaines personnes avaient gardé de la place à côté d'eux pour leurs sacs ! Le bateau prend le large et ça n'a rien avoir avec l'allée. Cette fois-ci on est dans le sens des vagues, c'est le calme plat. Je me réveille même contre l'épaule de Maélia, lui ayant presque bavé dessus. 
17h : De retour au port on prend la route du retour et après être passés par la pharmacie on fait des courses à mi-chemin. 
19h : Arrivés à la maison on enchaîne sur l'apéro, le repas et un gros dodo.

 

J 9 

 

6h45 : Debout ! Encore un matin où l’on me réveille beaucoup trop tôt. C'est les vacances quand même. On avale un bout et à 7h30 il est déjà l'heure de partir pour prendre à nouveau le bateau. Cette fois-ci ça sera moins long puisqu'il n'y a qu'une demi-heure de navette jusqu'aux îles des Saintes. 
8h15 : Le bateau démarre et je sens que Maélia se méfie. Traumatisée d'hier elle anticipe et je la rassure : j'avais pris plusieurs fois ce genre d’engin à Tahiti et ça s'apparente plus à un bus qu'à un bateau, elle ne devrait pas être malade. Quelques secondes après on peut entendre l’annonce du capitaine "Bonjour mesdames et messieurs, aujourd'hui la mer est particulièrement agitée, veuillez donc rester assis à vos places". Oups. C'est vrai qu'on a vite l'impression d'être dans une attraction qui monte et qui descend. La barque prend les vagues de face et le nez du bateau joue sur quelques mètres. 
9h : Le voyage est déjà terminé et nous voilà sur le port des Saintes. On se dirige vers le fort Napoléon et sur la route, devant la vue de la baie je dis à mes camarades "c'est pas dégueu dégueu". Une dame s'arrête sur le côté et me dis moitié amusée - moitié énervée "Pas dégueu ? C'est magnifique ! C'est la deuxième plus belle baie du monde et j'y vis depuis 17 ans !". Elle promène son petit fils et sa remarque me fait sourire. Aurélie la gratifie d'un "Ouah vous avez de la chance !". Et la dame répond "ça n'est pas de la chance, c'est un choix". 
On reprend notre chemin et après seulement quelques minutes d'attente une visite guidée commence. L'animatrice est très drôle et très local. Elle nous donne du "Ma chéwie" par ci et du "Ma doudou" par là. Elle fait rire son publique et j'écoute attentivement. Elle nous raconte l'histoire de son île, ses guerres, ses spécialités, mais aussi le fort. 
12h : On se laisse tenter par un restau et ce midi pour moi ça sera le menu avec jambon fumé des antilles, une fricassée de chatroux (du poulpe) et une crème brulée au rhum vieux. Après ça j'ai trop mangé et j'ai mal au ventre, très mal au ventre. J'ai du mal à trouver la motivation pour me bouger et reprendre la cours de la journée. Les autres se moquent gentiment de moi puisque j'ai pourtant laissé quasiment la moitié de chacun de mes plats. 
14h : On opte pour la plage et ça sera sans baignade pour moi, mais aussi sans soleil. Je m'abrite sous un arbre et j'accuse le coup : je viens d'apprendre que SudMédical ferme ses portes. La société dans laquelle j'ai grandis pendant mes 5 années d’étude, pour laquelle j'ai travaillé et dans laquelle je me suis énormément investie passant de relectrice à secrétaire puis flyeuse puis chef, et encore chef s’écroule. Les nouvelles réformes sur la première année de médecine mettent en périls l'avenir de la boite et le siège de Paris a décidé de fermer ce centre qui est à perte pour eux. Une vraie petite famille qui ne s'agrandira plus et ça me fait tout drôle. 
16h45 : C'est l'heure du retour, on marche en direction du bateau avec difficulté pour certains : Aurélie a cassé sa tong et ne veut pas marcher pieds nus donc c'est très drôle de la voir se tortiller et trébucher tous les deux pas. La bateau n'est pas encore à quai et les gaufres du commerce d’à côté me fond de l'œil. Je me laisse tenter et embarque Maélia dans le vice. On se fait servir et on est pile à l'heure pour l'embarquement. Cette fois-ci il y a des places dehors au-dessus du bateau et on apprécie de se mettre dans la brise du vent. 
18h : De retour à la maison Flavian repart directement avec Eléonore par ce qu'il a mal à l'oreille lui aussi depuis hier. Cette fois-ci on insiste un peu en expliquant qu'une maison de santé c'est fait pour ce genre de situation et que c'est dommage d'aller encombrer les urgences avec ce genre de détail. Je file à la douche et me pose un petit peu dans mon lit. Erreur. Il est 19h30 et je m'endors déjà. Je lutte d'abord, puis, je me dis que c'est les vacances et que si je m'endors c'est que je dois en avoir besoin. Je me laisse donc aller et le sommeil ne tarde pas à me cueillir. 
22h30 : Je me réveille de ma sieste tardive et j'apprends que les deux phénomènes ne sont toujours pas rentrés et que personne ne réussi à les joindre. On commence à se poser des questions et à s’inquiéter un peu. On attend une petite demi-heure et à 23h on se dit qu'il est temps d'appeler les hôpitaux pour être sûr qu'ils n'aient pas eu d'accident. Chose faite on apprend qu'ils ont bien consultés aux urgences, mais pour le motif de l'otite. On les entend rentrer une demi-heure plus tard et Maélia se lève pour aller leur passer un savon. 
23h30 : J'ai la grande capacité de pouvoir m'endormir à peu près quand je veux et je ne vais pas me faire prier pour me recoucher. Cette fois-ci je m'endors pour la nuit.

 

J 10

 

5h30 : Le réveil sonne déjà et ce matin on se lève pour grimper sur la Soufrière. On commence par prendre des forces avec quelques œufs brouillés et pour ma part un bout de melon.
6h15 : Tous montés dans la voiture on prend la route de 40 minutes qui nous sépare du début de la randonnée. J’hésite jusqu’au dernier moment à venir : je n’aime pas la randonnée, celle-ci est classée comme « difficile » alors qu’avant la Guyane je n’en avais jamais fais, je n’ai que des tennis, pas de coupe-vent ni de K-way, et en plus de ça j’ai mal au ventre. J’ai quand même peur de regretter et une fois de plus je règle mes grands dilemmes de façon très mature : Pierre-Feuille-Ciseau ! Maélia gagne et je monte dans la voiture sans me retourner. 
7h: La torture commence, je suis Maélia qui y va à son rythme. La cadence me convient et on laisse les autres partir devant. Pas à pas, on monte et finalement les autres qu’on pensait bien devant ne sont pas beaucoup plus rapides que nous puisqu’ils font plus de pauses. Le temps est dégagé et en chemin la vue est magnifique. Il ne fait pas plus de 18° et je suis en débardeur mais la marche nous donne chaud. 
8h45 : Je commence à me dire que ça n’est pas si terrible que ça quand je tombe sur la portion finale du trajet. Celle-ci s’apparente plus à de l’escalade qu’à de la randonnée. Bizarrement pour moi c’est presque plus facile et en véritable petit singe je prends vite mes marques pour m’hisser vers le sommet. Arrivés en haut dans les temps impartis on déchante en côtoyant les nuages gorgés de pluie qui nous empêche de voir quoi que ce soit. Le vent souffle et je suis trempée en moins de 2. 
On s’abrite dans l'abri du sommet et on mange un petit bout pour se redonner des forces. Après plusieurs tentatives pour y voir quelque chose on rentre bredouilles et un peu déçus d’avoir parcouru ce chemin en vain. 
La descente commence et les autres partent devant comme s’ils étaient pressés. Avec mes tennis je redouble d’attention et malgré mes précautions je tombe une fois ou deux en me relevant sans gros bobos. Sur le chemin je me rends compte qu’ils se sont une fois de plus trompés de chemin et ça commence sérieusement à m’agacer. Je ne manque pas de leur faire remarquer qu’au lieu de courir à chaque fois ils feraient mieux de faire attention, et tant pis si je passe pour une chieuse. 
Je me rends compte que le manque de sommeil me fait devenir ronchon et j’essaie de prendre sur moi. Certains de mes covoyageurs ne me facilitent pourtant pas la tâche. Pour compléter le tableau une averse tropicale nous tombe dessus et je suis la seule mal équipée, tous abrités de leur K-way et chaussures de marche je fais peine à voir en débardeur-tennis blanches. Je pars devant et reste seule avec ma mauvaise humeur. 
La Guyane m’aura appris une chose de plus sur moi : je suis bien plus solitaire que je ne le pensais, et je suis comme les enfants : de mauvais poil dès que je suis fatiguée. 
11h : Arrivée en bas j’attends le reste de la troupe devant les « bains jaunes ». L’eau chauffée par le souffre justifie que certains randonneurs se baignent après leur randonnée de 4-5h. Personne n’a l’air motivé pour se baigner et je me résigne à suivre l’avis général. 
De retour à la maison je me mets au sec et rejoins la bande qui a déjà commencé l’apéro sur la terrasse. Visiblement le programme a déjà été définie et ça sera Mac do - plage.
Comme convenu on prend la route pour se remplir la panse et on passe ensuite à la pharmacie de garde pour Flavian cette fois (c’était bien la peine d’aller aux urgences à 23h tiens !). Ensuite la journée se poursuit sur la plage et toujours de travers je me morfonds sur ma serviette, écouteurs plantés dans les oreilles et mes doigts frappant le clavier pour vous écrire le journal du jour. 
18h : Il est temps de rentrer et tant mieux par ce que je commence à avoir froid. Les températures sont moins chaudes en Guadeloupe qu’en Guyane et je crois que j’ai été mal habituée. Une fois arrivés à la maison c’est le moment des douches et on commence à papoter autour de la table. On mange, et ce soir la troupe préfère rester calme pour le dernier jour qui nous attend demain. 
23h : Tout le monde au dodo.

 

J 11 

 

8h : On m’avait promis une grasse matinée et on m’a roulé dans la farine une fois de plus. Pourtant le programme d’aujourd’hui promet de nous faire finir le séjour en beauté, donc je me lève sans rechigner. 
8h30 : On décolle avec 10 minutes de retard et on se dirige vers la réserve Cousteau. Exceptionnel cadre naturel préservé, on a décidé de faire de la plongée dans ce décor de rêve. Plonger dans la mer des Caraïbes on en a quand même pas l’occasion tous les jours. Pour ma part cette activité est loin d’être une première mais sauf Aurélie les 4 autres n’en ont jamais fait. Ça promet d’être drôle !
9h40 : Arrivés avec nos 10 minutes de retard on speede un peu et monte sur le bateau en vitesse. Pendant les quelques minutes de trajet l'un des moniteurs donne les consignes et explications et demande d'où on vient. Lorsque je réponds "de Montpellier" j'ai le droit à un grand sourire accompagné d'un "c'est pas vrai ?". Les deux moniteurs viennent de là-bas aussi et ça fait du bien de retrouver un petit bout de chez soi. Je demande comment la mise à l'eau se fait et il me demande si, comme j'en ai fait quelques fois, je veux faire la bascule. Je saute sur l'occasion ! Il propose aussi à Aurélie qui à l'air beaucoup moins motivée mais qui accepte quand même. Une fois en place le deuxième moniteur me conseille de remonter le col roulé de ma combinaison pour ne pas avoir froid. Je le gratifie d'un "ça va, je suis bretonne”, deuxième grand sourire de la journée : il a été formé à Montpellier mais est Breton pur souche ! Aller, masque en place, détendeur dans la bouche et bouteille sur le dos je me laisse tomber en arrière sans hésitation, en un rien de temps je suis dans une eau translucide partie explorer les fonds marins d'une des plus belles réserves du monde. Dès les premières secondes j'en prends plein les yeux. Je me retrouve au beau milieu d'un banc de poisson bleu rayés jaunes. Le moniteur me teste pendant les premières minutes puis il me laisse vite mes libertés et me lâche le gilet. Je fais ma vie et me fait même gentiment rappelée à l'ordre quand j'ai la curiosité d'aller trop profond. J'ai l'impression d'être dans un aquarium. Les coraux ont des couleurs magnifiques, l'eau si claire que je vois à des dizaines de mètres, et les poissons se concurrencent pour avoir les plus belles robes colorées. Du orange, bleu, jaune, gris, vert, noir, rouge, un véritable arc-en-ciel vit devant mes yeux ébahis. Je peux même admirer la statue de Cousteau (grand explorateur marin) qui a donné son nom à la réserve. Beaucoup trop vite nous voilà de retour sur le bateau. Les suivantes, Maélia et Eléonore, ne font pas les fières, je les taquine un peu et je suis leurs premières brasses de loin. Je continue un peu à profiter avec un masque et un tuba classique et je fais un bon petit tour en espérant voir des tortues. Je n'ai pas la chance de les voir mais un gros barracuda s'offre en spectacle devant moi et ne bouge pas d'un pouce à mon approche. Avec ses grandes dents et sa tête d'acharné je ne m'en approcherais pas si j'ignorais qu'il n'est pas méchant. 
12h30 : La plongée est terminée et tout le monde a faim. On décide de manger sur le restaurant de la plage et je commande un magret de canard puis des profiteroles coco. Petite pensée pour mon Jacko ! Repus, on rejoint la plage après le repas et je m'endors en un instant à l'ombre d'un cocotier. A mon réveil les autres sont dans l'eau et le temps s'est couvert. 
16h : Il est bientôt l'heure de partir, je fais signe à toute la troupe qu'il est temps de sortir de l'eau. Parfois j'ai l'impression d'être leur maman. 
16h30 : La suite du programme n'est pas des moindres : je retrouve mon frangin pour aller à la cascade d'Acomat ! Les retrouvailles nous font chaud au cœur et on se dit qu'il nous faut être au bout du monde pour se voir, c'est bien dommage. Claire, sa chérie est là aussi et une fois les présentations faites on se met en route. La cascade est vite atteinte et ça valait le détour. L'endroit est encore une fois magnifique. La cascade donne sur un bassin d'eau clair, rond et profond. La roche est surplombée par le vert tropical, les lianes et fleurs tombent en magnifique plafond de décor. Une cascade de ses fleurs roses se déversent en continu dans l'eau du bassin et on croirait presque à une mise en scène tellement que la nature est belle. Henri (mon frère) et moi on s'amuse et on saute de la roche à quelques mètres de hauteurs, après avoir joué comme des gamins on papote les fesses dans l'eau, chatouillés par les poissons qui viennent nous mâchouiller les pieds sans la moindre crainte. 
18h30 : La nuit tombe et il est temps de rentrer à la maison. On prend la route du retour et la Guadeloupe ça tourne quand même... Ça tourne même beaucoup. Je commence à me sentir mal et je lutte. J’ai l'habitude du mal des transports et je fais ce qu'il faut pour patienter. On décide de s'arrêter en ville prendre des pizzas pour ce soir et la voiture n'est même pas arrêtée que je descends pour déverser en beauté les restes de mon repas du midi. Après ça, ça va beaucoup mieux et on rentre vite chargés de la bonne odeur du repas. 
De retour à la maison, après une petite douche on se met à table et la soirée s'enchaine. On avait prévu de marquer le coup ce soir mais tout le monde à l'air patraque, fatigué certainement de ces 10 derniers jours intenses. On se taquine les un les autres et peut-être un peu plus Eléonore (qui nous tend des perches il faut le dire). Celle-ci fini par prendre la mouche et se vexer. Elle part donc se coucher fâchée. On réfléchi à ce qu'on a bien pu faire ou dire de mal et on rigole encore un bon coup, ce qui ne doit pas arranger les choses. 
1h : Tout le monde est ko et on se met déjà au lit. Demain l'avion et le ménage nous attendent, ça va être beaucoup moins drôle.

 

J 12 

 

9h : Après avoir été réveillé 2 fois par Aurélie puis Maélia je me réveille reposée et il est temps que je me lève. 

Je rejoins les autres en train de déjeuner sur la terrasse inondée de soleil. Après un bout de pain beurre-Nutella c’est parti pour le rangement et le ménage ! 

Je fais ma valise et je ne me suis pas trop étalée donc ça va vite. Je nettoie un peu et j’organise mon inscription pour un événement médecine de cet été. À cette distance c’est plutôt compliqué mais on fait avec les moyens du bord. 

11h : L’état des lieux est fait et on prend déjà la route pour Pointe-à-Pitres, où se trouve l’aéroport. On passe d’abord au décathlon pour racheter le masque qu’Aurélie a perdu dans les vagues puis on se dirige vers l’aéroport. 

12h45 : On commande un verre pour tout le monde au frais de la cagnotte des « 1€ » et on trinque comme à notre habitude à nos meilleures années, on mange un bout et on attend l’heure de l’embarquement. 

14h25 : Aurélie nous dit qu’il serait temps d’embarquer puisque c’est l’heure. 

Après vérification effectivement les portes ferment à 14h40. Sauf qu’il y a une queue de folie devant nous et les contrôles seront beaucoup trop long pour que nous soyons à l’heure. Petit coup de stress on demande à une hôtesse et elle nous fait passer devant tout le monde. Arrivées à la douane une dizaine de personnes est déjà derrière nous en retard elles aussi. Ça nous rassure et on se dit que l’avion ne partira pas sans nous, enfin espérons-le. 

15h10 : nos fesses sont posées dans l’avion et je m’occupe sur mon téléphone en attendant le décollage. On atterrit vite en Martinique et nous voilà déjà repartis, cette fois-ci pour Cayenne. Une fois le décollage terminé je m'installe sur mon ordinateur pour rattraper le retard de mes journaux de bord. La personne devant moi a eu la bonne idée de coucher son siège et mon clavier s'en trouve quasiment sur mes genoux alors que la gamine derrière moi n'arrête pas de me donner des coups de pied et de crier tout près de mes oreilles. Je passe outre et je n'ai même pas fini quand l'avion entame l'atterrissage. On descend de l'avion et je rejoins les filles pour faire la queue. À peine sortie de l'aéroport on prend un taxi pour rejoindre la voiture d'Aurélie et le prix monte vite. Rien à voir avec Paramaribo ! 

21h30 : A 47 euros on arrive enfin, petit hic : on a beau fouiller, vider nos poches nos sous ne font pas du tout le compte. J'ai une illumination et Ô joie j'ai pensé à prendre mon chéquier. Je signe le chèque et on embarque dans la voiture pour plus de 3h de route. 

00h30 : La route a été longue et on avait tellement hâte d'arriver qu'on n’a pas pris le temps ni de manger, ni de boire, ni de faire pipi depuis ce matin. Aurélie me dépose à l'entrée de l'internat et je retrouve mon petit (petit) chez moi. Surprise ! Un frigo a été installé pendant mon absence. Je vais sous la douche et me couche après avoir enlevé les taies d'oreiller qui ont moisies à cause de l'humidité pendant mon absence. Mon amoureux me rejoins, et je m’endors tout contre lui, comblée de le retrouver.

 

Fin.

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